Avec beaucoup de retard, je lis l'article passionnant de Sean Olive sur les écoutes et mesures réalisées sur des stations i-pod.
http://seanolive.blogspot.com/2010/05/evaluating-sound-quality-of-ipod-music.html
Enfin quelqu'un qui fait des tests en aveugle, des mesures complètes (matos de fou fureux inside, moyennes pondérées de 70 courbes mesurées en anéchoïde selon plusieurs directions, mesures en milieu acoustique traité etc)
...Et qui tente de retrouver les préférences des auditeurs (en double aveugle, niveaux alignés, acoustique normale traitée, auditeurs exercés en aveugle à désigner précisément les zones de fréquences proéminentes ou manquantes) en lisant les courbes !
Résultats, les mesures de courbes de réponse ne correspondent pas toujours à ce que les auditeurs semblent entendre.
La corrélation est la meilleure au-dessus de 300 Hz avec la moyenne pondérée des courbes en anéchoïque dans une fenêtre de 10° verticalement et 30° horizontalement. En d'autres termes, la "moyenne du son direct dans l'axe".
En dessous de 300 Hz, en revanche, il n'y a pas corrélation avec les courbes mesurées en anéchoïde, mais le rapport est meilleur avec les courbes mesurées en acoustique normale traitée, bien que certains écarts inexpliqués persistent : un appareil a été jugé "au grave boomy" de façon indiscutable, car reconnu ainsi alors que présenté en double aveugle randomisé, et absolument rien dans les mesures, en axe, hors axe, anéchoïde ou acoustique normale, n'a pu mettre en évidence cette caractéristique.
En revanche, le grave perçu sur les deux autres appareil correspond bien à celui mesuré en acoustique normale traitée.
Une piste : la préférence des auditeurs est bien corrélée avec la régularité de la courbe de réponse. Plus celle-ci présente d'accidents brusques, moins le son est apprécié. Mais sur trois exemples seulement, la causalité n'est pas prouvée. C'est une piste à creuser.
Les mesures de distorsion harmonique et de distorsion non linéaire, en revanche ne reflètent pas du tout la perception par les auditeurs, pourtant entraînés, de ces distorsions, bien que les taux atteignent 10 % à certaines fréquences.
De plus, les appareils avec la distorsion la plus basse ne sont pas ceux qui ont été globalement préférés.
L'appareil qui a été préféré est celui qui, en mesure de compression de dynamique, atteignait le plus haut niveau sonore sans altération de la courbe de réponse. 6 dB de plus que les autres. Mais là encore sur trois exemples, cela ne prouve rien. C'est à creuser.